Qu’elle soit tonale ou vocale, l’audiométrie est un test d’audition permettant de mesurer l’acuité auditive d’un individu, c’est-à-dire la capacité de ses oreilles à percevoir des sons. Principe, déroulé de l’examen, intérêts…, Audition Cornuau fait le point !
Comment calculer le degré de surdité d’une personne ?
Toute personne s’interrogeant sur de potentiels troubles de l’audition doit réaliser un test auditif pour confirmer ou infirmer sa perte auditive. Pour ce faire, il existe un examen médical appelé l’audiométrie. Avec la participation du patient, un professionnel de santé réalise un audiogramme grâce à un test en deux parties :
- L’audiométrie tonale : Elle permet de mesurer la sensibilité du patient à différentes fréquences sonores. Il existe l’audiométrie tonale liminaire qui utilise des sons purs pour déterminer les seuils d’audition, et l’audiométrie tonale supra-liminaire qui travaille ces sons avec des degrés d’intensité variable afin de déterminer les seuils de confort et d’inconfort du patient.
- L’audiométrie vocale : Elle fournit des informations sur la perception des mots et de la parole.
Ces deux tests sont complémentaires et requièrent une concentration optimale du patient pour obtenir un résultat pertinent.
Comment effectuer et lire une audiométrie tonale ?
Le but de l’audiométrie tonale est de mesurer la capacité du patient à détecter des seuils auditifs, à savoir les plus petits sons possibles diffusés à différentes fréquences sonores. A l’aide d’un casque ou d’inserts, des sons sont transmis dans les oreilles du patient, qui doit interpeller l’opérateur quand il entend. De cette manière, l’audiométrie tonale donne lieu à un audiogramme, un résultat du test auditif sous forme de graphique. Celui-ci présente les fréquences utilisées lors du test (sur l’axe horizontal), des plus graves aux plus aiguës, en comparaison avec l’intensité de stimulation (sur l’axe vertical). Par des points, on indique les sons entendus par le patient, ce qui forment une courbe. De cette manière, on peut analyser la courbe obtenue et constater une perte auditive en décibels. La perte d’audition est avérée du moment qu’elle excède 20 décibels.
Bien évidemment, ces résultats sont à interpréter au cas par cas. La perte d’acuité auditive a de nombreuses causes et résulte fréquemment d’une évolution naturelle liée à l’âge. Tout comme votre vue, l’audition peut se dégrader au fil des années, sans pour autant qu’il y ait besoin d’être appareillé. Le résultat de l’audiométrie donne lieu à un diagnostic personnalisé et le médecin ORL vous oriente ensuite, au besoin, vers un audioprothésiste.
Comment faire une audiométrie vocale et analyser son audiogramme ?
L’audiométrie vocale s’intéresse davantage à la perception de la parole. Elle est indissociable de l’audiométrie tonale pour effectuer un diagnostic correct. Concrètement, le patient est soumis à un examen durant lequel il doit reconnaître différents mots dans une liste donnée à différentes intensités. En fonction du nombre de mots correctement reconnus et répétés, le patient obtient un score qui permet de déduire son seuil d’intelligibilité. Cela correspond à l’intensité à laquelle la moitié des mots est comprise.
Quels autres tests effectuer pour mesurer l’audition ?
Les deux tests précédents, l’audiométrie tonale et vocale, sont réalisés dans le silence, idéalement dans une cabine insonorisée. Pourtant, il semble tout à fait intéressant de mettre le patient dans une position plus réaliste afin de voir ses réactions et son niveau de perception en milieu bruyant. Ainsi, l’audiométrie dans le bruit consiste à dicter des mots et des phrases au patient, au même titre que l’audiométrie vocale mais cette fois-ci dans une ambiance sonore dite bruyante. Le patient doit répéter ce qu’il entend et c’est ainsi, qu’alors même si les audiométries tonale et vocale se révèlent satisfaisantes, l’audiométrie dans le bruit est capable de mettre en lumière une baisse auditive. Cela arrive fréquemment après 50 ans, quand les cellules sensorielles perdent de leur efficacité et que le patient révèle avoir besoin d’une plus grande concentration pour suivre une conversation dans le bruit.
Le bilan audiométrique : quand et par qui ?
On ne le dira jamais assez, il n’est jamais trop tôt pour faire un test auditif ! Pour être plus précis, si vous vous trouvez dans l’un de ces quatre cas, il semble nécessaire de consulter afin de réaliser un bilan audiométrique :
- Vous avez plus de 50 ans. Comme pour le contrôle de la vue, le dépistage auditif doit être un automatisme après 50 ans. Cela permet alors de détecter, le cas échéant, les premiers signes d’une presbyacousie, c’est-à-dire une baisse d’audition naturelle liée à l’âge.
- Vous êtes un professionnel exposé au bruit. Que vous soyez musicien ou ouvrier dans le bâtiment, vos oreilles sont exposées à des bruits fréquents voire dérangeants. Il semble alors nécessaire de contrôler votre audition mais également d’en savoir davantage sur les gestes à adopter pour protéger vos capacités auditives.
- Vous demandez souvent aux personnes de répéter. Si vous ou vos proches remarquaient des difficultés dans votre compréhension de la parole, notamment dans un lieu bruyant ou si vous avez l’impression de devoir augmenter votre concentration lors d’échanges oraux, cela est peut-être le signe du début d’une perte auditive.
- Votre enfant présente des retards de langage. Qu’il s’agisse de retards d’acquisition de la parole ou de développement du langage, cela peut être le signe d’une otite séreuse et donc d’une diminution, généralement temporaire, des capacités auditives chez l’enfant. L’audiométrie va, dans ce cas, alerter sur une possible otite séreuse afin d’orienter l’enfant vers un spécialiste qui posera le diagnostic et fournira le traitement adapté.
Si vous vous trouvez dans l’un de ces 4 cas, nous vous invitons à consulter un médecin ORL pour faire un bilan complet de votre audition et qu’il vous oriente, le cas échéant, vers la solution la plus adaptée.
Sachez qu’il existe également des tests auditifs en ligne afin d’obtenir un retour d’information rapide et utile sur votre audition. Cela peut être une première étape avant de consulter un spécialiste ou un audioprothésiste.
Que faire après avoir identifié ses seuils auditifs minimum ?
Dès lors que l’audiométrie est réalisée et si la perte auditive est avérée, votre médecin ORL va déterminer si un appareillage est nécessaire. Dans ce cas, il va alors vous orienter vers un audioprothésiste diplômé d’état afin de sélectionner une solution auditive adaptée. Aujourd’hui, il existe différents types d’appareils auditifs vous permettant de compenser votre perte d’audition pour mieux vivre avec. L’objectif principal d’un audioprothésiste, comme Isabelle Cornuau, est de vous accompagner dans votre vie quotidienne.
Quel intérêt a l’audiométrie réalisée par le médecin ORL pour l’audioprothésiste ?
Le médecin ORL fait une audiométrie diagnostique pour comprendre la cause de la surdité et comment la compenser. L’audioprothésiste prend ensuite le relai avec des audiométries à but prothétique afin d’appareiller le patient et d’effectuer des réglages précis sur son aide auditive.
En effet, les aides auditives sont conçues pour améliorer la compréhension de la parole dans tous types de situations. Les appareils auditifs sont alors très perfectionnés et se règlent de manière totalement personnalisée. Chaque audition est unique donc chaque appareil doit être personnalisé. Chez Audition Cornuau, nous vous accompagnons de A à Z et réalisons un suivi tous les 3 à 6 mois pour effectuer les ajustements de réglages en fonction de votre perte auditive, de son évolution et de l’évolution de vos besoins.
Si vous souhaitez prendre rendez-vous afin d’en savoir plus sur les aides auditives, n’hésitez pas à contacter l’un des centres Audition Cornuau.